Les amortissements
16/06/2008 13:30 Filed in: Comptabilité
Que sont les amortissements et en quoi
constituent-ils un avantage fiscal ? Réponses dans ce
nouveau topo de J.M.
Les
amortissements sont la constatation comptable de la
dépréciation d'un bien immobilisé. Autrement dit, ils
constatent le vieillissement du matériel de
l'entreprise. Le montant de ces amortissements
correspond à la perte de valeur des matériels, liée
au vieillissement.
Quand on achète un bien à titre personnel, ce bien vieillit. Si on veut le changer, personne ne vient nous aider. Pour les entreprises : c'est tout à fait différent : l'Etat, par le biais de l'imposition, aide les entreprises à renouveler leur matériel. L'amortissement est en effet un avantage fiscal : L'Etat aide l'entreprise à (ré-)investir en lui faisant payer moins d'impôts.
Illustration :
Soit une entreprise dont le CA est de 180 000 €
Son compte de résultat présente les charges suivantes :
Achat Marc. 30 000 €
Sous-Traitance 50 000 €
Frais de personnel 30 000 €
Frais financiers 10 000 €
---
Total charges : 120 000 €
Le résultat avant impôt est donc de 60 000 €.
L'imposition (environ 30% pour simplifier le calcul) équivaut à 20 000 €.
Le résultat net correspond donc à un bénéfice de 40 000 €.
Pour payer moins d'impôt, les mauvaises solutions seraient de :
- faire moins de CA (non !)
- dépenser plus (bof !)
Mieux vaut profiter de l'aide de l'Etat. L'Etat veut bien diminuer l'impôt mais à condition qu'on investisse. En l'occurence, l'Etat nous autorise à faire apparaître des dépenses qui ne correspondent pas à une réelle sortie d'argent.
Achat Marc. 30 000 €
Sous-Traitance 50 000 €
Frais de personnel 30 000 €
Frais financiers 10 000 €
Dotations aux amortissements : 15 000 €
---
Total charges : 135 000 €
Le résultat avant impôt est donc à présent de 45 000 €.
L'imposition (environ 30% pour simplifier le calcul) équivaut alors à 15 000 €.
Le résultat net correspond donc à un bénéfice de 30 000 €.
Ces dépenses 'virtuelles' correspondent aux amortissements et dotations aux amortissements. Ces dotations aux amortissements se rajoutent aux charges (dans notre exemple : 15 000 €). Du coup, le bénéfice est réduit (tombe à 45 000 €) et l'imposition également (15 000 € d'impôt) donc le bénéfice est alors de 30 000 €. L"intérêt de la manip, est qu'on a fait une simple écriture, qui ne correspond à aucune sortie d'argent, mais qui aboutit bien à une économie réelle.
Mode de calcul
Le plus classique est l'amortissement linéaire (ou constant) : on considère que le matériel perd chaque année la même valeur (de manière comptable / fiscale).
Soit un matériel acheté 75000 € HT (calcul des amortissements : toujours sur le HT) et qu'il s'amortisse sur 5 ans (cette durée est indiquée par le Fisc qui détient des grilles : un matériel de bureau : 7 ans, du matériel informatique : 3 ans, véhicule : 5 ans). Le taux : 100 / durée = 20%. La dotation = valeur x le taux.
Exemple :
N Valeur Taux Annuités (dotations) Valeur comptable
2008 75000 20% 15 000 € 60 000 €
2009 75 000 20% 15 000 € 45 000 €
...
...
2012 75 000 20% 15 000 € 0 €
A partir de 2013, je n'ai plus le droit de reporter 15 000 € de charges dans mon compte de résultat et en plus mon matériel est vieux, donc je réinvestis.
Le bénéfice est donc constitué de sommes réelles (dépenses vraiment effectuées) et de sommes qui entrent dans le même calcul mais qui n'existent pas. Le bénéfice est donc une somme relativement virtuelle.
Attention : si on emprunte pour acheter du matériel : faire très attention que la durée du crédit ne dépasse pas la durée d'amortissement du matériel !
Dans la simulation, l'onglet exploitation : il y a une ligne 'dotations aux amortissements' qui s'est remplie seule si dans l'onglet investissements on a renseigné des durées d'amortissement.
Cela a impacté le résultat, ce qu'il faut regarder : c'est la ligne capacité d'autofinancement égale au résultat + amortissements. Un banquier s'intéresse à la capacité d'auto financement. Il prêtera environ 70 à 80% de la capacité d'autofinancement. Il faudrait donc que sur l'année, le remboursement des emprunts (total des annuités sur 12 mois) représente entre 70 et 80% de la capacité d'autofinancement (cela pour chaque année).
NB : On ne peut amortir du matériel qu'à partir de 500 € HT !
Quand on achète un bien à titre personnel, ce bien vieillit. Si on veut le changer, personne ne vient nous aider. Pour les entreprises : c'est tout à fait différent : l'Etat, par le biais de l'imposition, aide les entreprises à renouveler leur matériel. L'amortissement est en effet un avantage fiscal : L'Etat aide l'entreprise à (ré-)investir en lui faisant payer moins d'impôts.
Illustration :
Soit une entreprise dont le CA est de 180 000 €
Son compte de résultat présente les charges suivantes :
Achat Marc. 30 000 €
Sous-Traitance 50 000 €
Frais de personnel 30 000 €
Frais financiers 10 000 €
---
Total charges : 120 000 €
Le résultat avant impôt est donc de 60 000 €.
L'imposition (environ 30% pour simplifier le calcul) équivaut à 20 000 €.
Le résultat net correspond donc à un bénéfice de 40 000 €.
Pour payer moins d'impôt, les mauvaises solutions seraient de :
- faire moins de CA (non !)
- dépenser plus (bof !)
Mieux vaut profiter de l'aide de l'Etat. L'Etat veut bien diminuer l'impôt mais à condition qu'on investisse. En l'occurence, l'Etat nous autorise à faire apparaître des dépenses qui ne correspondent pas à une réelle sortie d'argent.
Achat Marc. 30 000 €
Sous-Traitance 50 000 €
Frais de personnel 30 000 €
Frais financiers 10 000 €
Dotations aux amortissements : 15 000 €
---
Total charges : 135 000 €
Le résultat avant impôt est donc à présent de 45 000 €.
L'imposition (environ 30% pour simplifier le calcul) équivaut alors à 15 000 €.
Le résultat net correspond donc à un bénéfice de 30 000 €.
Ces dépenses 'virtuelles' correspondent aux amortissements et dotations aux amortissements. Ces dotations aux amortissements se rajoutent aux charges (dans notre exemple : 15 000 €). Du coup, le bénéfice est réduit (tombe à 45 000 €) et l'imposition également (15 000 € d'impôt) donc le bénéfice est alors de 30 000 €. L"intérêt de la manip, est qu'on a fait une simple écriture, qui ne correspond à aucune sortie d'argent, mais qui aboutit bien à une économie réelle.
Mode de calcul
Le plus classique est l'amortissement linéaire (ou constant) : on considère que le matériel perd chaque année la même valeur (de manière comptable / fiscale).
Soit un matériel acheté 75000 € HT (calcul des amortissements : toujours sur le HT) et qu'il s'amortisse sur 5 ans (cette durée est indiquée par le Fisc qui détient des grilles : un matériel de bureau : 7 ans, du matériel informatique : 3 ans, véhicule : 5 ans). Le taux : 100 / durée = 20%. La dotation = valeur x le taux.
Exemple :
N Valeur Taux Annuités (dotations) Valeur comptable
2008 75000 20% 15 000 € 60 000 €
2009 75 000 20% 15 000 € 45 000 €
...
...
2012 75 000 20% 15 000 € 0 €
A partir de 2013, je n'ai plus le droit de reporter 15 000 € de charges dans mon compte de résultat et en plus mon matériel est vieux, donc je réinvestis.
Le bénéfice est donc constitué de sommes réelles (dépenses vraiment effectuées) et de sommes qui entrent dans le même calcul mais qui n'existent pas. Le bénéfice est donc une somme relativement virtuelle.
Attention : si on emprunte pour acheter du matériel : faire très attention que la durée du crédit ne dépasse pas la durée d'amortissement du matériel !
Dans la simulation, l'onglet exploitation : il y a une ligne 'dotations aux amortissements' qui s'est remplie seule si dans l'onglet investissements on a renseigné des durées d'amortissement.
Cela a impacté le résultat, ce qu'il faut regarder : c'est la ligne capacité d'autofinancement égale au résultat + amortissements. Un banquier s'intéresse à la capacité d'auto financement. Il prêtera environ 70 à 80% de la capacité d'autofinancement. Il faudrait donc que sur l'année, le remboursement des emprunts (total des annuités sur 12 mois) représente entre 70 et 80% de la capacité d'autofinancement (cela pour chaque année).
NB : On ne peut amortir du matériel qu'à partir de 500 € HT !